revendre electricité
Dans un contexte de transition énergétique où la nécessité de diversifier ses sources de revenus devient cruciale, de plus en plus de particuliers se tournent vers l’installation de panneaux solaires pour produire leur propre électricité. Outre les économies réalisées sur les factures d’électricité, il est également possible de revendre l’énergie excédentaire produite. Cette option suscite un intérêt croissant chez les ménages, qui souhaitent à la fois participer à une économie plus verte et profiter d’avantages financiers. Cependant, revendre de l’électricité nécessite de comprendre les mécanismes de fonctionnement du marché ainsi que les règles administratives à suivre. De plus, des enjeux fiscaux renforcent la nécessité de bien s’informer sur ce sujet pour maximiser les bénéfices tirés de cette initiative.
Quelles sont les aides à l’installation de dispositifs producteurs d’électricité solaire ?
Pour soutenir le développement des énergies renouvelables, l’État a mis en place un arsenal d’aides financières pour les particuliers souhaitant installer des panneaux solaires. Ces aides prennent diverses formes : réductions fiscales, primes à l’investissement et subventions. Par exemple, les propriétaires de panneaux photovoltaïques peuvent bénéficier d’un taux réduit de TVA, sous certaines conditions.
Pour profiter de ce taux réduit, il faut répondre à plusieurs critères :
- La puissance de l’installation doit être inférieure à 3 kW.
- Les installations doivent être destinées à l’autoconsommation ou à la revente de surplus.
- Le bâtiment doit être âgé de plus de deux ans.
Si toutes ces conditions sont respectées, le taux de TVA appliqué lors de l’achat et de l’installation des panneaux tombe de 20% à 10%. Cette mesure incite les particuliers à investir dans des dispositifs de production d’électricité renouvelable.
Avec la mise en place de MaPrimeRénov’ en janvier 2022, un nouveau système d’aide a vu le jour, remplaçant le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE). Cette prime est accessible à l’ensemble des propriétaires ou copropriétaires, qu’ils soient occupants ou bailleurs. Les aides attribuées dépendent des revenus et de la nature des travaux effectués.
Il est essentiel de faire une demande de prime avant le début des travaux, et la somme sera versée à la fin des interventions. Les montants pris en charge peuvent varier en fonction des équipements installés et des performances énergétiques attendues.

Éligibilité à une prime en autoconsommation
Si vous consommez l’électricité produite grâce à vos panneaux solaires, vous pouvez également être éligible à des primes. De cette manière, l’État privilégie l’autoconsommation, qui réduit le coût de l’électricité et favorise une consommation plus responsable. Les installations doivent être équipées d’un ou plusieurs onduleurs pour convertir le courant produit.
Un compteur permettra de mesurer l’électricité consommée en temps réel. Lorsque vous optez pour l’autoconsommation, vous êtes également éligible à une prime dégressive accordée par EDF, qui peut varier selon la puissance de l’installation :
| Puissance de l’installation (kWc) | Montant de la prime par kWc (€) |
|---|---|
| Inférieure ou égale à 3 | 390 |
| Entre 3 et 9 | 290 |
| Entre 9 et 36 | 160 |
| Entre 36 et 100 | 80 |
Il est donc évident que l’installation de panneaux photovoltaïques peut non seulement contribuer à une consommation d’énergie plus responsable, mais aussi générer des revenus via des dispositifs de primes.
Conditions et tarifs pour la revente d’électricité photovoltaïque
Une fois l’installation de panneaux solaires effectuée, les particuliers ont la possibilité de revendre une partie de l’électricité produite ou même la totalité. Cela peut constituer une source de revenus intéressante, d’autant plus que les tarifs de rachat sont fixés légalement par l’État. Pour revendre votre électricité, il est nécessaire d’établir un contrat d’Obligation d’Achat avec un fournisseur d’énergie comme EDF ou TotalEnergies.
Ce contrat, qui dure généralement 20 ans, garantit un prix de rachat de l’électricité produit. La signature de ce contrat nécessite de répondre à plusieurs critères spécifiques :
- Votre installation doit être réalisée par un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
- La demande de raccordement complet doit être déposée et répond à un certain formalisme.
- L’installation doit être achevée moins de 24 mois après la demande de raccordement.
En termes de tarifs, ceux-ci varient en fonction des types de vente. Pour une installation de 3 kWc, si vous vendez la totalité de la production, le tarif est de 0,18 euro/kWh, tandis que pour la vente de surplus, le tarif est de 0,10 euro/kWh.
En outre, le prix de revente a tendance à être réévalué chaque trimestre, ce qui permet de profiter de hausses éventuelles. Il est donc recommandé de suivre l’évolution des tarifs du marché afin d’optimiser son retour sur investissement.

Les aides complémentaires de fournisseurs d’énergie
Certains fournisseurs d’énergie comme Engie, Direct Energie, et Enercoop peuvent également proposer des offres de rachat spécifiques pour les producteurs d’électricité. Ces offres peuvent être plus avantageuses que les tarifs réglementés, incitant ainsi les particuliers à diversifier leurs choix.
Pour mieux comprendre la revente d’électricité, voici un comparatif des différentes offres disponibles :
| Fournisseur | Type d’offre | Tarif de rachat (€) |
|---|---|---|
| EDF | Obligation d’achat | 0,18 |
| TotalEnergies | Offre de marché | 0,20 (selon modalités) |
| Engie | Offre de rachat | 0,19 (à confirmer) |
| Enercoop | Offre verte | 0,21 (estimation) |
Avec une telle diversité d’offres, les particuliers peuvent facilement comparer et choisir le contrat le plus avantageux selon leur situation.
Exonération fiscale sur la revente d’électricité
Les enjeux fiscaux liés à la revente d’électricité sont importants à prendre en compte pour optimiser les gains financiers. En France, il existe des dispositifs permettant aux particuliers de bénéficier d’exonérations fiscales sur les revenus générés par la production d’électricité solaire, mais sous certaines conditions. Cette exonération concerne tant la vente totale de la production que la vente de surplus après autoconsommation.
Pour être exonérés d’impôt sur le revenu, les installations doivent répondre aux critères suivants :
- Avoir une puissance maximale de 3 kWc.
- Être raccordées au réseau public d’électricité.
- Ne pas être liées à une entreprise ou à une copropriété.
Il est intéressant de noter que même exonérés, les revenus doivent être déclarés auprès de l’administration fiscale via le formulaire 2042 C Pro. Néanmoins, aucune imposition ne sera appliquée.

Imposition sur les revenus supérieurs à 70.000 euros
Si les revenus générés par la revente d’électricité dépassent 70.000 euros, la situation fiscale devient plus complexe. Dans ce cas, les producteurs doivent déclarer leurs revenus sous le régime réel simplifié (RSS) et se déclarer comme entreprise. Ce changement de statu implique de suivre de nouvelles formalités administratives que l’on ne peut ignorer.
Les bénéfices réalisés seront alors soumis à un impôt sur les sociétés, et il est recommandé de consulter un expert-comptable pour faciliter les démarches. Par ailleurs, cette catégorie ne permet pas de bénéficier des abattements fiscaux, ce qui peut entraîner des frais considérables. Voici un exemple d’imposition :
| Revenus générés (€) | Montant imposable (€) | Taux d’imposition (%) |
|---|---|---|
| 70.000 | 70.000 – 305 | 30 |
| 77.000 | 77.000 – 305 | 30 |
Ainsi, la gestion fiscale requiert des connaissances précises, et il est souvent judicieux de se tourner vers des professionnels du secteur pour mieux naviguer ces questions.
Les enjeux des taxes associées à la production d’énergie
Lors de l’exploitation de panneaux photovoltaïques, les producteurs doivent prendre en compte diverses taxes qui peuvent affecter le rendement final de leur investissement. Selon le Code général des impôts, les installations de panneaux solaires installées chez des particuliers bénéficient d’exonérations vis-à-vis de la Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties (TFPB).
Cependant, il existe une taxe d’aménagement qui peut s’appliquer dans certains cas. Cette taxe est généralement d’environ 10 euros par mètre carré de panneaux solaires et concerne particulièrement les installations disposées sur le sol. Si les panneaux sont installés sur un toit, l’exonération est généralement appliquée.
- Taxe Foncière : Exonérée pour les installations solaires.
- Taxe d’aménagement : Environ 10 euros/m² pour certaines installations.
- Cotisation Foncière des Entreprises : Non applicable pour les installations inférieures à 9 kWc.
Il est donc crucial d’être conscient de ces éléments afin d’être préparé et d’anticiper les coûts liés à la mise en service de votre installation photovoltaïque.
Règlementations et seuils des installations éoliennes domestiques
Les règles s’appliquant à la production d’énergie éolienne domestique sont également à considérer. Les éoliennes doivent être installées dans certaines zones définies comme zones de développement éolien (ZDE). Dans ces zones, les tarifs d’achat garantis sont en place, mais les fournisseurs se réservent le droit de racheter à des prix non réglementés en dehors de ces zones. Par ailleurs, il convient de noter que certaines conditions sont requises pour l’installation d’éoliennes dont la hauteur dépasse 12 mètres, imposant ainsi un permis de construire.
Les éoliennes domestiques de moins de 12 mètres de hauteur peuvent être installées sans autorisations d’urbanisme spécifiques, à condition de respecter les normes en vigueur.
Voici un récapitulatif des offres d’achat pour l’électricité éolienne :
| Zone | Prix d’achat de l’électricité (€) | Durée du contrat (années) |
|---|---|---|
| Zone de développement éolien (ZDE) | 0,082 (1-10 ans), 0,028-0,082 (11-15 ans) | 15 |
| Hors ZDE | Prix non réglementé | À déterminer |
En somme, entrer dans le monde de la production d’énergie renouvelable demande une bonne préparation, qu’il s’agisse de panneaux solaires ou d’éoliennes.



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